Description du projet
Le chant des sentes
Après avoir participé à la résidence d’expérimentation, Déplacements dans le paysage (2004) et, depuis 2009, être venu plusieurs fois explorer le terrain communal de Lamelouze (ouverture de sentiers, bivouac expérimental, exposition, expérimentations avec des étudiants d’arts…), Mathias Poisson a initié un projet, Le chant des sentes, qui prend le temps de l’observation et de l’expérimentation pour s’inscrire dans ce territoire naturel et sauvage.
Mathias Poisson, autour de la danse contemporaine, aborde plusieurs disciplines artistiques (le chant, le dessin et l’écriture) et plusieurs problématiques in situ (le « cantonnage », l’aménagement, la signalétique et la cartographie). Les questions que pose chacune des disciplines pratiquées viennent s’influencer et se rencontrer tout au long du projet. C’est pour cela que Mathias Poisson parle de « ménagement » plutôt que d’ « aménagement ». Parce que toute action sur le terrain se fait sans plan, sans machines et sans obligation de résultat, parce que le contexte (la géographie, les habitants, l’histoire des lieux) génère des activités, des gestes et des mouvements qui se développent progressivement et lentement à l’instar de la prolifération végétale sur les pentes cévenoles.
Pour créer le parcours / performance Le chant des sentes, Mathias Poisson a organisé quatre temps de résidence :
Juin 2014 : première période, en solitaire, pour préparer et concevoir le projet, pour s’imprégner à nouveau des lieux et tester les parcours possibles.
Juillet 2014 : session réunissant toute l’équipe artistique pour valider ensemble le parcours, les lieux pour la performance, pour définir le principe de « ménagement » du chemin, et des lieux, pour élaborer la structure de la performance Le chant des sentes.
Des chants et compositions musicales ont été créés à partir des moments de travail, et des rythmes qu’ils occasionnent.
Plusieurs rencontres ont été organisées entre l’équipe et des habitants, notamment avec deux chasseurs connaissant bien la configuration du terrain, avec un retraité de l’ONF à l’origine de l’achat du terrain par la commune, un géo biologiste résident dans la vallée du Galeizon.
L’équipe a choisi de bivouaquer sur le terrain durant cette session afin de s’immerger totalement dans cet environnement et de développer les sensations qu’il suscite.
Octobre 2014 : session au cours de laquelle les lieux et le chemin sont ménagés, la danse pour la performance est élaborée.
18 octobre à 17h : rencontre publique et inauguration de l’artothèque de Sentiers. Mathias Poisson et Virginie Thomas ont présenté au travers d’une improvisation la matière artistique qui émergeait de ces deux sessions de résidence.
19 octobre de 11h à 17h : atelier artistique animé par Mathias Poisson, Virginie Thomas, SAFI (Dalila Ladjad et Stéphane Brisset), proposant de traverser le processus de « ménagement » : marche sensible dans le paysage, choix de lieux, création de carte, aménagement de chemin et espaces sans outil, au rythme du mouvement et du corps, création de textes et improvisation chantée.
Décembre 2014 : dernière session de la résidence pour finaliser la performance Le chant des sentes : choix définitif du parcours et des lieux, des chants et compositions musicales, définition des temps de la marche avec les spectateurs et de la performance.
7 décembre à 14h30 : Le chant des sentes, création du parcours /performance
« Laissez-vous guider, prêtez attention aux paysages lointains et proches, jusqu’au plus petit élément qui interpellera votre imaginaire. », avant le départ, la consigne est donnée au public.
Comme le souhaitait Mathias Poisson pour cette performance, la pluridisciplinarité a permis de créer le contexte qui convoquait tous les sens, et le jeu.
Période :
2014 / 2015
Artiste initiateur :
Mathias Poisson
Artistes et autres partenaires :
Virginie Thomas
SAFI (Dalila Ladjad et Stéphane Brisset)
Pierre Mourles
Lise Mazin (logistique)